Début du chemin qui mène à l'église
LA GAZETTE Août 1518, événements tragiques à Auribail, terreur dans le village !
Ce 13 Août, Jean et Pierre de La Fite seigneurs d’Auribail, ont été jugés et condamnés à mort à la suite de la plainte déposée par les habitants du village auprès du tribunal de Toulouse. Le Sénéchal les a remis entre les mains de l’Exécuteur des Oeuvres de la Haute Justice pour les exposer au public dans les rues de Toulouse avec une corde au cou et leur trancher la tête au pilori de la ville.
Chers lecteurs, rappelons les événements tragiques qui ont bouleversé ce paisible village. Comme vous le savez, deux maisons nobles se partagent la seigneurie d’Auribail. Les « La Fite » et les « La Palu ». Jean et Pierre La Fite, coseigneurs du lieu, ont profité de leurs privilèges pour mettre le village et son territoire en coupe réglée : emprisonnement des habitants pour les rançonner, incursions dans les maisons et les fermes la nuit accompagnés d’une bande de coupe-jarret, pour piller, violer, blesser les pauvres Auribaillais.
Une certaine Peyronne et Guynette Maffre sont violées, l’une devant son mari blessé et l’autre devant son père. Le jeune Jéhan La Palu âgé de 18 ans est lui-même victime des frères maudits qui le frappent sévèrement… Pour parfaire le tableau, ils agressent sur un chemin, Commenge de Campene, le battent jusqu’à ce que mort s’ensuive.
De tels crimes ne pouvaient pas rester impunis, même si les coupables étaient de noble naissance. Après l’exécution, les têtes décapitées seront certainement ramenée sur les lieux du crime et plantées sur un pal « afin qu’en soit perpétuelle mémoire ».
Cette histoire traversera les siècles, je peux vous l’assurer ! Vers 1910, des ouvriers qui effectuaient des réparations dans l’église (anciennement chapelle du château), mirent à jour, à même le mur, au- dessus du bénitier, une cavité qui renfermait deux crânes humains. Ils refermèrent rapidement la cavité. A qui appartiennent ces crânes ? S’ils existent toujours. Aux frères La Fite ? L’église d’Auribail révèlera-t-elle un jour son secret ?!
D’après l’article de Serge Déjean dans « Société du Patrimoine du Muretain » et les documents de M. Guillaume Albert de Puybusque propriétaire du château d’Auribail à la fin du XIXième et début du XXième siècle.
Alentours de la Mairie et du Château
Eglise en 1837